Oubliez-moi !
Combien d’emails recevez-vous de relances, de news incroyables et de promotions délirantes d’entreprises avec lesquelles vous n’êtes même plus en contact ? Tous ces trucs qui arrivent dans votre boîte, que vous ne lisez pas, que vous n’ouvrez pas, mais que vous passez en spam quand vous êtes désœuvré un dimanche soir… Au début, vous ouvriez les emails, vous alliez sur le site web, faire vos courses, regarder un voyage ou lire un article, mais maintenant, vous êtes complètement passé à autre chose. Il y a même des moments, vous ne savez plus qui est cet expéditeur qui fait grimper le nombre d’emails non lus dans votre boîte.

La définition et l’explication des droits n’engagent que l’auteur et ne sauraient se substituer aux textes de la réglementation européenne.
Les moyens de se faire oublier
Plusieurs solutions s’offrent à vous:
1- Vous ne faîtes rien
A faire le mort, on peut espérer se faire oublier. Ce n’est pas le meilleur conseil, mais bon… Les plus consciencieux iront jusqu’à être pris de remords en pensant à tout ce carbone émis pour envoyer ces emails, puis celui encore émis pour les stocker sur le serveur de votre boîte email, puis celui émis de nouveau quand vous cliquez dessus par erreur. Dans ce cas-là, il faudrait faire quelque chose...
2- S’il pleut, vous les passez en spam !
Pourquoi pas… Au moins, ça allègera visuellement votre boîte de réception les jours d’hiver, mais pas les émissions de carbone.
Vous exercez votre droit d’opposition. Voilà une bonne idée :-) Là au moins, vous ne devriez plus recevoir ces emails. Vous resterez néanmoins enregistré dans les systèmes informatiques des entreprises qui vous les envoyaient. Elles pourront continuer à s’en servir à des fins de prospections commerciales, de partage avec des tiers comme les data brokers ou encore comme matière première indispensable aux algorithmes d’Intelligence Artificielle.
3- Vous êtes résolu à ne plus avoir de lien avec ces organismes.
Vous n’en aviez pas avant, pourquoi devrait-il en subsister un maintenant, même ténu ? Après tout, pourquoi laisseriez-vous en libre service vos données alors que cela ne vous sert plus à rien ? Dans ce cas, vous êtes en droit d’exercer votre droit à l’effacement (ou droit à l’oubli), selon l’article 17 de la réglementation européenne.
La bonne info
L’organisme est tenu de procéder à l’effacement de vos données personnelles dans un délai d’un mois (3 mois si la demande est complexe). La réglementation ne spécifie malheureusement pas si les données associées doivent elles aussi être effacées… Aussi, nous vous conseillons de le demander explicitement dans votre demande; ça ne vous coûte rien.
Pensez à récupérer vos données avant qu’elles ne soient effacées en exerçant votre droit d’accès ou à la portabilité.
Une fois votre droit à l’oubli appliqué, assurez-vous que vos données ont bien été effacées par l'entreprise. Même si ça peut paraître idiot dit comme ça, sachez que beaucoup d’entreprises n’effacent pas nos données. Pourquoi ? D’abord, parce que perdre des clients n’est jamais une bonne chose. Ensuite, parce qu’un client, même inactif, c’est des données exploitables qui valent de l’or.
7 bonnes raisons de demander l'effacement de vos données
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Vos données sont utilisées à des fins de prospection commerciale
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Vos données ne servent plus ce pourquoi elles ont été recueillies initialement
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Le traitement de vos données est illicite (données publiées suite à une fuite ou piratage, par exemple)
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Vos données ont été collectées alors que vous étiez mineur (blog, forum, réseau social, site web…)
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L’organisme est légalement tenu d’effacer vos données
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Vous avez exercé votre droit d’opposition et l’organisme n’a pas donné suite à votre demande
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Vous ne consentez plus à l’utilisation de vos données
Les limites du droit
L’exercice de votre droit ne doit pas empêcher:
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la liberté d’expression et d’information
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la constatation, l’exercice ou la défense de droits en justice
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une obligation légale (exemple: conservation de documents spécifiques comme les factures, etc.)
Vous ne pouvez pas obtenir l’effacement de vos données si elles concernent un intérêt public:
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dans le domaine de la santé
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archivage, recherche scientifique, historique ou statistique
Autant les trois premières limites se comprennent bien, autant celles liées à l’intérêt public sont très discutables tant elles peuvent aller à l’encontre de la liberté individuelle.
On efface tout, mais on ne vous oublie pas (pas tout de suite)
Lorsque vous exercez ce droit auprès de Syned, nous procédons en deux étapes qui, selon nous, devraient être la norme partout:
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vous récupérez l’intégralité de vos données (pas seulement vos données personnelles)
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nous effaçons l’intégralité de vos données de nos systèmes
Pourquoi nous vous transmettons toutes vos données, pas seulement celles à caractère personnel, mais aussi celles associées à votre compte ? Parce que nous pensons que ces données sont à vous, c’est-à-dire liées à votre usage de Dare. Une fois récupérées, vous en faîtes ce que vous voulez. Nous sommes conscients que certains trouveront cela superflu, voire encombrant, mais pour nous, il s’agit d’appliquer le principe que nous souhaitons voir se démocratiser, celui de la transparence.
Quand Syned vous oublie
Une fois vos données effacées de Dare, ne vous attendez pas à accéder à votre compte. Tout est intégralement effacé. On est comme ça chez Syned, un peu binaire. Si vous nous avez accordé votre confiance alors nous continuons de l’honorer jusqu’au bout, même si vous nous quittez et qu’on serait tenté de vous en vouloir un peu...
Si vous êtes finalement pris de remords, parce que c’est vrai que Dare c’est vraiment chouette, rien ne vous empêche de revenir, de vous créer de nouveau un compte, mais vous reprendrez à zéro… Binarité oblige ;-)